Manuel Cousin, skipper de Groupe SÉTIN s’offre une jolie surprise pour ses 53 ans. Concurrent sur le Vendée Globe 2020, il a passé la bouée COI-UNESCO, le point le plus Nord de la Vendée -Arctique- Les Sables d’Olonne le jour de son anniversaire, le 10 juillet à 11h49 UTC et en 15 ème position.
« Je savais que je passerais mon anniversaire en mer. Mais me retrouver à cette position très Nord, à 100 milles dans le Sud-Ouest de l’Islande, là où peu d’IMOCA sont déjà allés, c’est tout de même une belle surprise. N’oublions pas qu’il y a quelques mois seulement, nous devions effectuer une transatlantique à cette même période.Finalement, quel beau retournement de situation ! Il nous permet d’éprouver nos bateaux, de reprendre la compétition, et de participer à une cause qui a du sens. »
Manuel Cousin
Eprouver le bateau et rester dans le rythme
Quelques soucis techniques, de vérin de quille notamment en début de course, l’ont obligé à réduire l’allure durant les premières 24h00. Mais il positive comme à son habitude.
« Cette course est parfaite. C’est une préparation grandeur nature avec sa succession de systèmes météo. Je n’aurais certainement pas détecté tous ces petits problèmes si je n’avais pas sollicité autant le bateau. J’ai mis un peu de temps à me mettre dans le rythme car je voulais absolument rester dans la course, et régler ce qui pouvait l’être. C’est là que je mesure l’importance de connaître intégralement son bateau et de pouvoir résoudre certains soucis par soi-même dans la perspective de mon premier Vendée Globe. »
La deuxième semaine de course s’annonce palpitante. L’objectif est, bien sûr, de poursuivre sa remontée au classement, ou du moins de se rapprocher le plus possible du groupe de tête.
« Je vais profiter des conditions de près pour peaufiner mes réglages, essayer plusieurs configurations de voiles qui me serviront durant le Vendée Globe, et pourquoi pas, gagner encore du terrain.
Manuel Cousin
Déployer la bouée météo de la COI-UNESCO
En soutien à la Commission Intergouvernementale Océanographique de l’UNESCO, Manuel Cousin devra aussi déployer une bouée météo de près de 20 kg dans des conditions pas forcément évidentes.
« La météo est capricieuse sous ces latitudes, le vent passe de 10 à 25 en nœuds en quelques secondes. Pas simple pour se reposer, car il faut être dessus tout le temps.
A l’initiative de la Classe IMOCA, je suis heureux de soutenir la Commission Intergouvernementale Océanographique de l’UNESCO en déployant une bouée de Météofrance au 54 Nord. Elle permettra de collecter des données météo et océanographiques en complément des satellites. En tant que skipper, je suis très sensible à la protection de l’environnement, et de la mer en particulier ».
Manuel Cousin
Manuel Cousin est attendu dans son port d’attache, Les Sables d’Olonne, dans le courant de la semaine prochaine. Une dernière semaine de course pour conforter ses choix avant le chantier d’été.