A quasiment deux mois de course, Manuel Cousin a maintenant hâte de voir le bout du tunnel de ces Mers du Sud. Il a bénéficié, ces derniers jours, de conditions propices à une belle moyenne. Plus de 390 milles parcourus sur 24h00 et 3ème bateau le plus rapide de la flotte.
Un Pacifique qui ne mérite pas son nom
« Je ne suis pas sûr que le Pacifique mérite vraiment son nom ! Les grands surfs sur la longue houle ne sont pas vraiment au rendez-vous. Pour mon premier Vendée Globe, j’avais imaginé des conditions différentes dans le Pacifique, un océan plus ordonné que ça !«
« Je me sens plutôt en forme physiquement, même si l’effet de la fatigue commence à se faire sentir. J’ai notamment quelques petites tendinites mais rien d’inquiétant. Il faut dire que j’ai multiplié les empannages ces derniers temps. »
Un bateau sous haute surveillance
« Les safrans de Groupe Sétin restent un dossier très sensible. Je les surveille constamment. Cela influe sur ma façon de naviguer et de prendre les dépressions mais je reste dans le tempo. Il faudra aussi, quand le temps le permettra, que j’arrive à retendre une partie du gréement.«
« Mais pour l’instant, l’heure est plutôt à se concentrer sur la meilleure route possible pour aller chercher le dernier cap mythique. Je sais déjà que je vais rencontrer des dépressions bien costauds. Je n’oublie pas que l’objectif principal est de boucler la boucle. »
Cap Horn en vue
Alors que Manuel Cousin se rapproche du point Nemo, il devrait passer son premier Cap Horn en milieu de semaine prochaine.
« C’est encore un peu loin pour moi, il me reste 2500 milles à parcourir avant d’y arriver. J’ai appris énormément de choses durant ces deux mois de course, sur ma façon de naviguer évidemment, mais aussi sur ma façon d’aborder les choses plus posément, de gérer le stress. Le cap Horn, je l’attends mais je savoure aussi le temps qu’il me reste pour y parvenir. »