C’est une rentrée qui n’en est pas une pour Manuel Cousin. Une semaine de congés, tout au plus, pour casser le rythme. L’été a été productif, et consacré, en grande partie, aux sorties partenaires sur Groupe Sétin. Des sorties enrichissantes auxquelles Manu apporte la plus grande attention. C’est l’occasion également de faire le point sur la job list qui se précise à l’approche du grand départ. Globalement la rentrée s’annonce chargée mais exaltante.
La pression monte d’un cran
Même s’il se sent prêt physiquement et mentalement, Manuel Cousin peaufine sans relâche sa préparation.
« Je m’entraîne chaque jour, et je vois mon coach 2 à 3 fois par semaine lorsque je suis aux Sables d’Olonne. On continue à monter en intensité surtout au niveau musculation et cardio. »
Vendredi 4 septembre 2020
Côté météo, les stages avec Christian Dumard se succèdent depuis près d’un an pour aborder les différents systèmes en détail. « D’ici le départ, nous allons étudier d’autres cas réels car je ne veux rien négliger. » ajoute Manuel.
L’avitaillement sera abordé en détail mi-septembre, mais il a déjà fait l’objet d’une étude avec un nutritionniste.
« Nous allons partir sur 120 jours de course, même si je me suis fixé 100 jours comme objectif. Nous prévoyons un avitaillement à la semaine, en fonction des conditions climatiques que nous pensons trouver dans chaque partie du globe. »
Derniers travaux sur Groupe Sétin
Globalement, le bateau est prêt. Il pourrait prendre le large demain. Durant le mois à venir, il restera à installer une éolienne de secours pour bénéficier d’un troisième moyen de charge. Il est prévu également de vérifier le gréement en profondeur, de changer l’ensemble des bouts. Enfin, il faudra refaire le point sur les systèmes informatiques embarqués bien qu’ils soient tous opérationnels.
« S’il nous reste un peu de temps, nous sortirons le bateau de l’eau pour une dernière inspection. On sait par expérience que ce sont parfois les petits détails qui font la différence ». précise le skipper.
Pour son premier Vendée Globe, Manuel Cousin ne veut rien négliger même s’il se dit assez serein dans l’ensemble.
« J’essaie de prendre les choses une à une. Je valide chaque point méthodiquement avec mon équipe. La pression monte, bien sûr, car je ne veux rien oublier pour réussir un beau Vendée Globe. C’est mon premier, et j’ai la volonté d’aller au bout coûte que coûte. Pour tous ceux qui se sont investis avec moi, pour ma famille aussi».
Manuel Cousin a d’ailleurs prévu de passer un peu de temps avec sa fille Laurane, étudiante à Nantes, avant le grand départ. Le port d’attache du bateau, Les Sables d’Olonne, facilite grandement la logistique pour la préparation d’un Vendée Globe.