A la vacation de ce dimanche midi, Manuel Cousin revient sur son avarie. Il a dû stop er sa course durant 24h00 pour réparer son safran. Il a perdu deux places au classement, et tente de saisir un front qui lui permettra de reprendre sa position dans la flotte. Actuellement 20ème au classement.
» Je suis descendu au niveau de la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) cette nuit pour avoir un petit peu de vent car il n’y avait pas beaucoup d’air et là je vais remonter au Nord-Est pour essayer d’aller prendre le devant d’un front qui devrait m’emmener bien loin dans l’océan Indien. Ce n’est pas très simple, j’ai 8-10 nœuds de vent, on va être au près une bonne partie de la journée, on va remonter au Nord à Nord-Est pendant une bonne douzaine d’heures et normalement je vais virer dans la nuit. On devrait retrouver des vitesses dignes de nos bateaux.
Avec ce qui est arrivé sur mes safrans, j’étais content d’avoir des conditions clémentes. Il y a deux jours, j’ai passé toute une nuit à enlever le safran et à réparer le casque (pièce qui tient le safran au bateau). Ce n’était déjà pas évident comme ça donc j’aurais eu du mal à le faire dans des conditions plus mouvementées. En concertation avec l’équipe, on a décidé qu’il fallait démonter le safran. Ce n’était pas une mince affaire. J’ai fait tout le travail de stratification nécessaire. Même si on a de la résine spéciale qui sèche vite avec le froid et dans l’eau, il a fallu laisser sécher un petit peu à l’extérieur, ensuite tout remonter et heureusement à ce moment-là c’était le safran tribord qui travaillait donc ça a laissé le temps à la réparation de prendre. Je vais la jouer pédale douce dans les prochaines heures quand même.
Des conditions changeantes
Cette nuit les conditions étaient assez changeantes donc il a fallu pas mal régler et changer de voiles, mais la nuit d’avant, j’ai pu vraiment me reposer. Là, ça va beaucoup mieux et le fait de savoir que le bateau va bien, moi je vais bien aussi. On fait vraiment un couple homme-bateau sur ces courses-là, et quand l’un va, l’autre va aussi. »