Manuel Cousin a franchi la ligne d’arrivée de la Vendée Arctique Les Sables d’Olonne ce jeudi 16 juillet à 5 heures 00 minute et 29 secondes (heure française) après 11 jours 13 heures 30 minutes et 29 secondes de course. Il a parcouru 3 168,72 milles à la vitesse moyenne de 11,42 nœuds. Une 15ème place chèrement défendue face aux bateaux de même génération (dérives droites) dont il prend la 3ème place. Un sans-faute puisque Manu termine ainsi toutes les épreuves du Championnat du Monde Imoca Globe Series depuis sa première course à Monaco.
Une VALS(S) en deux temps
Se mettre dans le rythme lorsqu’on a des petits soucis techniques au départ d’une course n’est pas chose facile. Mais la magie de la compétition opère rapidement, passé les premières heures d’incertitude. Il faut trouver l’énergie pour remonter la flotte et Manu a prouvé qu’il savait rebondir.
La Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne (VALS) aura permis, outre de valider le travail effectué cet hiver, d’enrichir la liste des dernières petites améliorations à réaliser pour le Vendée Globe, et surtout de prendre en main les nouvelles voiles.
« Je pense qu’en vitesse pure, j’ai beaucoup progressé sur le bateau, notamment sur les configurations de voiles. On a eu du près dans une brise bien costaud, du portant, du reaching assez ouvert ce qui m’a permis de tester plusieurs possibilités. Les voiles que l’on vient de recevoir me donnent entière satisfaction. Il était intéressant aussi de se mesurer en vitesse pure avec Clément qui a fait la course sur le sistership de Groupe Sétin ou même avec Arnaud, que j’ai eu au contact une bonne partie de la course. On n’avait pas eu l’occasion de le faire en solo depuis un moment et ça a été vraiment instructif. » précise Manu.
Du fait des petits soucis techniques que j’ai eu, j’avais un décalage Ouest qui ne s’est finalement pas avéré si pénalisant que ça, car au niveau des bateaux de ma génération, on s’est tous retrouvés au point UNESCO. De là, il y a eu une belle bagarre sur toute la descente vers le point GALLIMARD et finalement jusqu’à l’arrivée ! » poursuit le skipper.
« La différence entre cette course et une transatlantique classique, ce sont les phénomènes météo très changeants que l’on y rencontre et qui sont très éprouvants en terme de changements de voiles et de réglages. A la colonne, on dépense beaucoup d’énergie, et il faudra que je fasse attention à bien m’alimenter. Je peux dire quand même, avec satisfaction, que je suis fin prêt pour le Vendée Globe ! »